La semaine dernière, le Parlement a adopté définitivement la proposition de loi visant à démocratiser le sport en France.
Ce texte poursuit les actions déjà engagées dans le domaine sportif depuis 2017, en proposant un ensemble de dispositifs autour de 3 grands axes :
o Intégration du sport dans les missions des établissements sociaux et médico-sociaux
o Meilleur accès aux équipements scolaires
o Mise en place des plans sportifs locaux, ajout du sport santé et des savoirs fondamentaux dans les missions de la conférence régionale du sport
o Parité dans les instances nationales et déconcentrées
o Limitation du nombre de mandats de leurs présidents et révision de leurs modalités d’élection ainsi que celles des conseils d’administration
o Inscription de la plateforme de lutte contre la manipulation des compétitions sportives
o Renforcement des dispositions pour lutter contre le streaming illégal
o Ouverture pour les sociétés sportives au modèle de l’économie sociale et solidaire
Article 1er quinquies C relatif au port de signes religieux dans les compétitions sportives : Cet article a créé la polémique lors de l’examen du texte par le Parlement. Pour ma part, je pense qu’il ne faut pas confondre laïcité et neutralité. La laïcité garantit la liberté de conscience. De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public. Elle implique pour cela la neutralité de l’État, pas de tous les citoyens La neutralité consiste à ne pas revendiquer ses opinions religieuses, syndicales ou autre ou les montrer. Les agents du service public doivent ainsi s’occuper de tous les citoyens sans distinctions. Ce principe de neutralité s’applique uniquement aux sportifs de haut niveau lorsqu’ils représentent la France dans les compétitions internationales. Les enfants dans les clubs sportifs n’y sont pas soumis. Les structures associatives sont des lieux de rencontre et d’échange qui favorisent le développement des liens sociaux. Le sport permet l’accueil de tous, sans distinction ou discrimination. Il ne peut que favoriser l’émancipation de chacun plutôt que l’exclusion et ses conséquences. Il faut cesser de viser et stigmatiser en permanence une religion (l’islam) et les femmes en les associant au risque d’islamisme radical et de terrorisme. Jean-Louis Bianco, ancien président de l’Observatoire de la Laïcité, le disait déjà en 2018 : « on voudrait passer de la neutralité de l’État et du service public à une neutralisation des citoyens et des espaces publics, ce qui est à l’opposé du principe même de laïcité ». « Les parlementaires ne doivent pas être les censeurs de la bonne tenue au bon endroit. » Nicole Dubré-Chirat |
Le Groupe LaRem se réjouit de l’adoption d’un texte porteur de modernité et d’avenir pour le sport, comprenant des avancées majeures et fortement attendues en matière de développement de sa pratique et de transparence de sa gouvernance.