Robert Badinter, présent à l'Assemblée nationale pour célébrer l'abolition de la peine de mort

Mercredi 15 septembre 2021, Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, accueillait à l’Hôtel de Lassay le colloque consacré à l’anniversaire de l’abolition de la peine de mort : un moment de convivialité et de solennité pour célébrer, 40 ans plus tard, la loi votée en 1981.

Organisé par le barreau de Paris et l’association Ensemble contre la peine de mort, cet évènement s’est déroulé en présence de Robert Badinter ancien garde des Sceaux, qui a porté la loi à l’époque et d’Eric Dupond-Moretti, actuel ministre de la Justice.

40 ans après sa déclaration historique à la tribune de l’Assemblée, M. Badinter a livré un nouveau plaidoyer en faveur de l’abolition universelle de la peine capitale devant un parterre de députés et représentants de la société qui l’ont longuement applaudi. Il a salué la mémoire de deux anciens présidents de la République : François Mitterand et son courage politique à l’époque ainsi que celle de Jacques Chirac qui a inscrit l’abolition dans la Constitution en 2007. 

Des États « très puissants ou fanatisés » continuent de la pratiquer (comme les États-Unis, la Chine, l’Iran ou l’Arabie Saoudite) et l’ancien garde des Sceaux a d’ailleurs souligné le lien indéniable entre peine de mort et dictature. 

Mais il est aussi résolument tourné vers l’avenir : « je suis certain que le mouvement vers l’abolition se poursuivra, tôt ou tard elle triomphera ».

D’autres personnalités, symboliques de l’abolition de la peine capitale ont aussi pu s’exprimer : Aminata Niakata, présidente d’Ensemble contre la peine de mort ; Etienne Pinte, député ayant voté l’abolition en France en 1981 ; Philippe Maurice, dernier condamné à mort gracié par le Président de la République François Mitterand ; Christelle Vuanga, députée nationale, présidente de la commission Femmes, genre, famille et enfant de l’Assemblée nationale de la RDC. Tous continuent de défendre aujourd’hui l’intérêt d’une abolition universelle.